La porte d'entrée de l'Amazonie sera pour nous la petite ville de Rurrenabaque, située à 400 km de La Paz, est accessible par la route (18h de bus) ou par avion (1h de vol).
Felicasa est éliminée car la piste est extrêmement pourrie et dangereuse...
C'est donc l'avion qui l'emporte haut la main!!!
Cette aventure commence donc à l'aéroport de La Paz, El Alto.
Comme son nom l'indique, c'est un des aéroports les plus haut du monde: 4060 m d'altitude!!!
On choisi la compagnie militaire bolivienne TAM, et c'est parti pour 1h d'atterrissage.
D'atterrissage?! Et oui, on décolle à 4000 m et on atterri à 200 m d'altitude!!!
Autant vous dire qu'on respire vachement mieux à l'arrivée...
Après plus d'un mois passé à ces altitudes élevées, on va pouvoir enfin courir sans frôler la mort!
Petit coucou de la TAM, on a même eu droit à une collation pendant le vol... Grand luxe!
L'arrivée à Rurrenabaque est totalement dépaysante!
On a quitté une énorme capitale de 1,6 millions d'habitants, sur l'altiplano, balayée par des vents froids. Et on débarque dans une mignonne petite ville de 14 000 habitants, il fait chaud et humide, le soleil et les moustiques au rendez-vous...
BIENVENUE EN AMAZONIE!!!
Ici pas de tapis roulant pour récupérer les bagages!
Rio Beni
La forêt
amazonienne (en espagnol : selva amazónica) également connue sous le nom d'«
Amazonie » ou « Jungle amazonienne », est une forêt équatoriale située dans le
bassin amazonien en Amérique du Sud. En termes d'écologie, il s'agit d'une
forêt primaire. Avec une superficie de 5 500 000 km², soit près de dix fois la
taille de la France, il s'agit de la 2e plus grande forêt du monde. La forêt
amazonienne s'étend sur neuf pays: près des deux
tiers de sa superficie totale se trouvent au Brésil (63 %) ; le tiers restant
se partage entre le Pérou (13 %), la Colombie (10 %) et, dans une moindre
mesure, l'Équateur, le Venezuela, le Suriname, le Guyana, la Bolivie et la
France (département de la Guyane française).
Composée de près
de 390 milliards d'arbres et de 16 000 espèces différentes, la forêt
amazonienne est le plus grand réservoir de biodiversité au monde. Il y a près
de 60 fois plus d'arbres « adultes » dans la forêt amazonienne que d'êtres
humains sur l'ensemble de la planète. Cet immense territoire est menacé par la
déforestation : depuis 1970, environ 18 % de la forêt originale a disparu à
cause de la déforestation et des activités humaines. Afin de préserver cet
écosystème, plusieurs parties de la forêt amazonienne sont protégées et 3
d'entre elles : le complexe de conservation de l'Amazonie centrale au Brésil,
le parc national de Manú au Pérou et le parc national Noel Kempff Mercado en
Bolivie, sont inscrites sur la liste du patrimoine mondial par l'UNESCO.
La forêt
tropicale humide est le biome qui possède la plus importante biodiversité
spécifique, et les forêts tropicales d'Amérique abritent plus d'espèces que les
forêts humides d'Afrique et d'Asie. Étant la plus grande région de forêt
tropicale humide d'Amérique, une espèce animale ou végétale sur dix, dans le
monde, vit dans la forêt amazonienne ce qui constitue la plus vaste collection
d'animaux ou de végétaux.
La région abrite
environ 2,5 millions d'espèces d'insectes et actuellement, au moins 40 000
espèces de plantes, 2 200 poissons, 1 294 oiseaux, 427 mammifères, 428
amphibiens et 378 reptiles ont été scientifiquement classés dans la région. Les
scientifiques ont décrit entre 96 660 et 128 843 espèces d'invertébrés
uniquement au Brésil. Une espèce d'oiseau sur cinq dans le monde vit dans la
forêt amazonienne, et une espèce de poisson sur cinq vit dans ses rivières.
En 2013, la forêt
Amazonienne est composée d'environ 390 milliards d'arbres et d'environ 16 000
espèces. L'inventaire de la forêt a été effectué par une équipe internationale
de scientifiques dans une étude publiée le 18 octobre 2013. En raison de la
taille immense de la forêt, ce résultat a nécessité la mise en commun du
travail de plus d'une centaine de chercheurs du monde entier, dont six
Français, rassemblés dans le réseau ATDN (Amazon Tree Diversity Network).
La diversité
d'espèces de plantes est la plus importante sur Terre. Certains experts
estiment qu'un kilomètre carré pourrait contenir plus de 75 000 types d'arbres
et 150 000 espèces de plantes supérieures. Un kilomètre carré de forêt
amazonienne peut contenir 90 790 tonnes de plantes vivantes. Actuellement, environ
438 000 espèces de plantes ayant un intérêt économique et social ont été
répertoriées dans la région, et beaucoup plus restent à découvrir ou à
classifier.
De Rurrenabaque, on nous conduit à l'agence qui va s'occuper de nous et de tout pendant ces 5 jours.
Un petit peu de pub, car la concurrence est rude et tout était absolument parfait!!!
On a choisi l'agence Bala Tours.
C'est les seuls qui nous proposait un forfait selva (forêt) + pampa de A à Z.
En effet les autres agences sérieuses sont souvent spécialisées soit en selva soit en pampa et refilent le bébé à d'autres agences si on veut faire les 2.
En plus, c'est une petite entreprise locale, qui possède ses propres lodges et qui fait travailler les populations locales.
Il y a en tout 8 guides, 3 cuisinières, et 4 ou 5 personnes qui vivent à l'année dans chaque lodge pour les entretenir (sinon la végétation reprend rapidement ses droits...)
L’avantage certain est que le guide est attribué à un groupe et le suit du début à la fin, une fois le groupe constitué au départ, il n'est plus modifié car le programme des 5 jours se déroule toujours dans le même ordre.
Arrivé à l'agence, grosse surprise: il n'y a que nous, on attend personne d'autre!!!
Juin est la saison creuse juste avant le gros pic de juillet-août.
C'est donc avec Aurelio, notre guide et Hilda, notre cuisinière que nous allons partir à l'aventure.
La première étape est la selva, qui se traduit par la forêt Amazonienne, la vraie. On y est...
Elle est réputée pour sa faune mais surtout pour sa flore exubérante.
Pour arriver au lodge en pleine forêt, on commence par 2 heures de pirogue sur le Rio Beni, on remonte le courant pour accéder au Parc National Madidi.
Le voile de brume matinale - dû aux différences de températures entre l'air et l'eau - se dissipe doucement, nous montrant des paysages fantastiques.
Une fois accostés, nous marchons 20 min au milieu de la forêt, on s'en met déjà plein la vue sans savoir que ce n'est qu'un début...
Ne pas tomber, ne pas tomber!!!
A peine arrivés au lodge, on nous accueille avec un grand verre de jus de fruits frais, cueillis dans le jardin et fait maison. Que des fruits qu'on ne connait pas bien-sûr...
On ne le sait pas encore mais cette délicate attention sera renouvelée à chaque fois que nous rentrons de balade. Un jus différent et bien frais à chaque fois!
Nous nous installons dans notre chambre, simple et confortable, et c'est l`heure de manger.
La matinée aura été longue(debout depuis 5h) et on meurt de faim!
On s'installe à table avec Aurelio, y'a que nous... Mais y sont où les autres gens? y'a personne d'autre? Et non, chance absolue, il n'y a que nous! Autant dire qu'on est traité comme des rois par tout l'équipe! Ils sont 6, on est 2... Mais pas de chichis entre nous, on discute avec tout le monde, on rigole et on profite de cette proximité pour mieux connaitre leurs vies.
Papaya!!!
Quand elles jaunissent on peut les manger, il y en a toute l'année.
Autant vous dire qu'on s'est régalés...
Après un repas gargantuesque (Hilda est une vrai mama bolivienne) et
local, on profite des hamacs pour une petite sieste…
Ensuite c’est parti pour 3 h de promenade dans la forêt ! Après
une douche de produit anti-moustiques (il y en a tout le temps et partout…), 2L
d’eau dans le sac et l’appareil photo bien vissé à la main, on est prêt.
On retrouve Aurelio, juste une machette à la main… Lui aussi est
prêt !
On ballade tranquillement sur un petit sentier, on traverse des ríos,
on découvre la végétation dense. On marche tout le temps à l’ombre des arbres
tellement ils sont grands et feuillus.
Aurelio nous montre et nous explique tout, il est né dans une
communauté au cœur de la selva, il connait la forêt comme sa poche, sait
s’orienter par rapport aux arbres, au soleil… Nous on est perdus au bout de 500
m, on ne sait même pas dire dans quelle direction se trouve le lodge ! On
est totalement en confiance avec lui, on en oublie même les dangers de la
forêt, jusqu’à ce qu’il nous les rappelle ! Plantes et animaux toxiques,
arbres avec des épines énormes (note interne : ne poser ses mains nulle
part !)
On suit des grosses fourmis qui bossent dur et portent réellement des
charges 5 fois plus lourdes qu’elles, on part à la poursuite de cochons
sauvages, de singes, on cherche des traces de jaguars, on suit les empreintes…
Dès qu’on entend le moindre bruit, cri, craquement, on s’arrête et on
cherche. Lucas a bien vu quelques serpents mais Isa est resté bien cachée
derrière lui… En vrai peureuse des serpents : « Tant que je ne
le vois pas, il n’existe pas et donc il n’y en a pas… » Ca a plutôt bien
marché !
Dans la selva, pour survivre, les communautés ont appris à se servir de
tout ce qui peut être utile. Il y a un arbre pour chaque chose (faire les
maisons, les pirogues…), des plantes médicinales pour tous les maux possibles,
l’harmonie entre l’homme et la nature est parfaite.
La canopée
Cet arbre
marche !!!
Il n’a pas beaucoup de racine sous terre, il s’en sert pour se
déplacer s’il est gêné par un arbre plus grand que lui, qui lui cache le
soleil. Il fait pousser une nouvelle racine (marron) vers l’avant, s’appuie
dessus et en sacrifie une autre en arrière. Il peut comme ça se déplacer de 2 m
par an…
Le Mata Palo
Cet arbre se sert
d’un autre arbre comme tuteur pour pousser,
il le colonise totalement, fini par
le tuer et prendre sa place.
Attention les mains...
Attention, ça glisse!
Toit végétal
Cet arbre nous a
le plus marqué !
En effet, le Palo Diablo (le bois du diable) cohabite
pacifiquement avec des millions de fourmis très toxiques. Celles-ci vivent
dedans et se baladent dessus, elles le protègent contre tous les autres animaux
qui voudraient s’y aventurer.
Une seule morsure
provoque une intense douleur et la toxicité de ces fourmis est mortelle pour
l’homme au-delà d’un certain nombre de morsures.
Les anciennes communautés,
à l’époque où la police et la justice n’existaient pas, se servaient de cet
arbre et de ces fourmis pour « punir » un délit ou un crime.
Un voleur, par
exemple, se faisait attacher quelques minutes contre cet arbre, après plusieurs
morsures, on le détachait et en général il ne recommençait plus jamais…
Dans les cas plus
grave (meurtre ou adultère…), c’était la mort ! On ne détachait de l’arbre
le condamné qu’une fois tué par les fourmis, en général l’affaire était réglée en
1h. Cette pratique a été abandonnée quand le concept d’emprisonnement a été
importé par les colons.
Mata Palo
Ne vraiment pas poser ses mains n'importe où...
Après le repas du
soir, on prend nos lampes de poche et c’est parti pour un petit tour en
nocturne. Et oui, les animaux nocturnes sont de sortie et les bruits sont
totalement différents par rapport á la journée.
Il fait noir et
la jungle parait bien plus dangereuse la nuit, on se rend compte qu’on
tiendrait pas 5 min seuls ici et on est bien content d’avoir un lit douillet
avec moustiquaire pour passer la nuit…
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