lundi 27 juin 2016

A la rencontre des chichilos

Aurelio nous a fait une surprise en gardant le meilleur pour la fin. 
Pour voir les chichilos, il faut le mériter... 
Un groupe à été aperçu récemment à 2 h de pirogue et ces singes sont actifs très tôt le matin. 
Comme nous sommes chanceux, nous allons voir plusieurs familles tout au long du chemin, dont la première après quelques minutes de navigation!


D'abord cachés dans les arbres, Aurelio les repère facilement à leurs cris et aux branches qu'ils font bouger à chaque bons. Heureusement qu'il est là car nous on les voit biiiiiiiien après lui!
Très curieux, les singes sortent des arbres en nous voyant et une fois que nous nous sommes "quillés" avec la pirogue dans la végétation, ils s'approchent tout doucement, jusqu'à prendre leur quartier sur la pirogue. On a pas l'air de les déranger...




Le chichilo est son nom bolivien, en France, on l'appelle Saimiri ou singe-écureuil.
Le saïmiri a une fourrure principalement jaune avec des teintes grises, noires et dorées. 
Sa petite tête ronde caractéristique présente un masque oculaire blanc et un museau noir.
 C’est pour cette raison que les Allemands le surnomment le « petit singe à tête de mort ». 

La longue queue verdâtre est noire sur sa moitié terminale et plus touffue à son extrémité : 
elle est préhensile chez les petits mais ne l’est plus à l’âge adulte. 
Le mâle diffère peu de la femelle sauf au niveau des dents, le mâle ayant des canines supérieures longues, effilées et sillonnées alors que celles des femelles sont plus courtes.

 Svelte et gracieu, actif et curieux, agile et malin, le saïmiri possède le plus gros cerveau pour un être vivant, proportionnellement à sa taille, et sa boîte crânienne est allongée (dolichocéphalie). À la naissance, du fait d’une période de gestation étendue, le petit pèse 17 % de son poids adulte et son développement cérébral est déjà bien avancé.



Les saïmiris sont les plus grégaires des singes du Nouveau Monde. 
Ils évoluent en troupes de 30 à 70 membres, certaines incluant parfois plusieurs centaines individus.

 De nombreux éclaireurs facilitent le repérage des aliments. 
Les guetteurs détectent la présence des prédateurs (rapaces) et poussent des cris aigus en cas de danger imminent. Ces cris d’alarme servent également pour signaler l’intrusion d’une bande rivale sur le site d’alimentation.

Les saïmiris ont des contacts tactiles de courte durée (épouillage mutuel, salut en se reniflant, pelotonnage) qu’ils compensent par une communication vocale élaborée. Très bruyant, ce seraient les plus bavards des singes sud-américains.

Ces primates réalisent de véritables dialogues coordonnés et certaines femelles amies entretiennent des conversations privées. Au sein d’une même espèce, les vocalisations diffèrent d’une région à une autre et chaque population possède quelques appels « personnels ».



Les saïmiris se déplacent sur quatre pattes dans la canopée et se déplace par bonds dans les strates inférieures. Ils urinent sur leurs pieds et leurs mains à la fois pour améliorer leur pouvoir accrochant et pour y déposer leur odeur.

Le groupe largement déployé inspecte feuille par feuille chaque arbre en quête d’arthropodes. 
Lors de la saison humide, ces insectivores sont suivis par divers oiseaux, qui profitent du dérangement occasionné par la troupe pour gober les insectes qui s’envolent.
 Les dents fines des saïmiris et leurs intestins courts sont faits pour croquer et digérer les insectes et les petits fruits mûrs (figues).
 Le nectar constitue une nourriture d’appoint importante chez ces primates.



Les saïmiris se reproduisent chaque année. 
Leur rythme reproductif est corrélé aux cycles des pluies, l’abondance des fruits correspondant souvent à la période des naissances. On pense qu’il est aussi lié au taux d’humidité et à la luminosité, car on assiste à des modifications comportementales lorsque ces animaux sont transportés dans l’hémisphère Nord.

La saison des amours s’étale sur trois mois et est suivie, 
six mois plus tard, par celle des naissances. 
Durant la période de reproduction, la spermatogenèse s’accentue et les mâles grossissent
 (jusqu’à 30 % de surpoids, stocké dans l’avant-train) 
avec un poids maximal atteint au moment des premières copulations.
 Le plus gros d’entre les gros devient le mâle alpha pour la saison des amours et, chez le saïmiri d’Amérique centrale, il s’octroie jusqu’à 70 % des copulations avec les femelles en chaleur.



Les jeunes saïmiris peuvent passer jusqu’à 30 % de leur temps hors des bras de leur mère durant les six premiers mois de leur existence.
 L’allomaternage commence dès les deux premières semaines.
 Ces auxiliaires sont des femelles juvéniles ou des femelles ayant perdu leur enfant.

Cette occupation assez peu importante des mères pour leur progéniture s'explique par la durée importante de gestation (5 à 6 mois) pour une espèce aussi petite. 
Le saïmiri nouveau-né naît déjà bien développé et ce raccourcissement de 
l’enfance correspond à une stratégie antiprédateur. 

À trois mois, les jeunes peuvent déjà capturer des proies mobiles et à seize semaines ils sont déjà sevrés. La mère ne fait qu’accélérer et encourager leur émancipation en limitant ses soins.






Capybaras


En français il est nommé Capybara, aussi orthographié parfois Capibara. Le nom de « capybara » vient de « capivara », mot qui signifie « Seigneur des herbes » dans la langue des indiens Guaranis.

Un capybara adulte mesure entre 105 et 135 centimètres de long et pèse de 35 à 65 kilogrammes. C'est le plus gros rongeur du monde. Le corps du capybara est couvert de poils durs bruns et sa tête a un large museau. Ses yeux sont petits et situés au-dessus du nez qui est surmonté à son tour par une glande qui sert à marquer les objets avec ses sécrétions. Ses oreilles sont petites et arrondies. Il n'a pas de queue. Ses pattes de devant ont 4 doigts, celles de derrière ont 3 doigts. Il laisse des traces très caractéristiques sur les sols humides.


Il est diurne et sa longévité est d'une douzaine d'années. La femelle peut avoir de deux à huit petits par portée avec une moyenne de quatre. La gestation dure approximativement 130 jours. Les nouveau-nés peuvent accompagner leur mère et manger comme elle, mais ils boivent du lait et ne sont pas sevrés avant 16 semaines. Les capybaras sont d'excellents nageurs.

Le capybara fonde sa survie sur une étonnante cohésion sociale : il n'est pas rare que, dans un groupe formé d'une vingtaine d'animaux (3 à 4 mâles, 6 à 8 femelles et les jeunes), les jeunes d'âges divers soient confiés à l'un des adultes, mâle ou femelle. Ce « jardin d'enfants » permet aux parents de se baigner, de se nourrir ou de s'enduire de boue sans trop de risques pour leur progéniture. Il est aussi admis qu'une femelle allaitante se laisse téter par tous les petits du même groupe. Le mâle qui marque son territoire dirige le groupe.


Héron blanc


Plus près, tu meurs!

Serere

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire